Allongement des membres

Réalisée selon diverses méthodes, l’allongement des membres est une procédure très répandue, notamment pour le traitement des nanismes.

Qu’est-ce que c’est ?

L’allongement des membres est une procédure courante, réalisée à la fois pour le traitement du nanisme et des raccourcissements post-traumatiques d’un segment.

Il est clair que dans le cas du nanisme, la procédure est effectuée simultanément au niveau des deux membres, qu’il s’agisse des membres supérieurs ou inférieurs. Allongement des membres. L’allongement des membres est plus indiqué en cas de dysmétrie des membres inférieurs suite à un traumatisme.

Il est possible d’allonger les segments du corps jusqu’à plus d’un tiers de leur longueur initiale, en procédant à une vitesse d’environ 1 mm par jour (distraction lente et progressive), après avoir sectionné l’os en un point (ostéotomie). Il est donc possible d’allonger un sujet d’un mètre cinquante de plus de 20 centimètres.

Afin de décourager les faux enthousiasmes à l’égard de cette méthode, il convient de rappeler que ce type d’intervention présente des risques tels que (parmi les plus fréquents) : infection, thrombose, non-guérison de l’os nécessitant une nouvelle intervention, lésions des nerfs et des vaisseaux.

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Techniques

Les allongements sont réalisés selon différentes méthodes. Les plus courantes actuellement sont celles avec des fixateurs externes circulaires pour le jambe (tibia-péroné) et avec des fixateurs externes axiaux pour le BRAS (humérus) et pour la cuisse (fémur).

Au niveau du fémur, il est possible d’utiliser dans certains cas sélectionnés un clou intramédullaire (c’est-à-dire à l’intérieur de l’os) qui permet une distraction progressive sans avoir besoin d’aucun appareil externe. Le postopératoire comprend une hospitalisation d’environ 5 à 6 jours, et des contrôles cliniques et radiographiques à une fréquence d’environ 30 jours.

Le patient peut immédiatement charger (dans la mesure où il le tolère), avec les fixateurs externes, alors qu’il doit observer une charge partielle avec 2 béquilles dans le cas où le clou intramédullaire a été utilisé.

La technique avec clou intramédullaire, qui permet d’allonger uniquement le fémur, de 6 à 10 centimètres, a donné d’excellents résultats, notamment parce que tout le dispositif se trouve à l’intérieur du fémur et que les désagréments liés à l’allongement sont très limités, ce qui permet de reprendre rapidement une vie normale .

En général, le temps de guérison est d’environ 35 jours par centimètre d’allongement (par exemple, allongement de 5 cm = 175 jours, environ 6 mois). Chez les enfants, ce temps est très réduit, parfois divisé par deux chez les sujets acondroplasiques.

En cas d’allongement avec des fixateurs externes, ceux-ci doivent être retirés une fois l’allongement terminé, tandis qu’avec le clou intramédullaire, le problème ne se pose pas et le dispositif peut être retiré même après deux ans.