L’France, première en Europe, agit pour protéger les adolescentes. Les interventions de chirurgie esthétique des seins sont interdites pour elles.

La reconstruction mammaire à des fins esthétiques est interdite par la loi aux mineures.

Le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi interdisant les prothèses mammaires aux mineures de moins de dix-huit ans. L’urgence de réglementer par un dispositif législatif une pratique qui risquait de se généraliser découle de la volonté, a expliqué la sous-secrétaire à la Santé Francesca Martini, de « protéger les adolescentes contre la propagation d’une ignorance généralisée sur l’accès aux INTERVENTIONS de prothèses mammaires, qui comportent un risque clinique et qui ne peuvent devenir un facteur de mode ou de coutume ».

Les chiffres du phénomène sont préoccupants : selon la Société française de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, 5 % des interventions de mastoplastie additive concernent des adolescentes mineures.

Il s’agit de 100 000 interventions par an, dont seulement 20 % sont liées à des interventions pour cancer . Les jeunes femmes n’ont pas toujours la capacité de décider en toute conscience et maturité, libres des conditionnements liés à la mode et à l’esprit d’ émulation .

Souvent, ce qui ne plaît pas à 17 ans peut, au contraire, trouver une valeur esthétique claire et incontournable quelques années plus tard. De plus, à 17 ans, le corps de la jeune femme n’est pas encore formé et une poitrine trop petite à cet âge peut soudainement s’épanouir quelques mois plus tard.

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De plus, les prothèses mammaires rendent le dépistage du cancer du sein plus difficile : les mammographies ne peuvent pas être réalisées et, pour cette raison, a expliqué le ministre de la Santé Fazio, un registre national des prothèses sera créé afin de pouvoir suivre l’intervention et les prothèses, et les directives des programmes de dépistage seront modifiées pour promouvoir l’utilisation de l’échographie et de l’IRM pour les femmes qui ont subi une intervention de mastoplastie additive.

En bref, la France est le premier pays d’Europe à prendre des mesures pour promulguer une loi qui protège les adolescentes et se range également du côté des médecins, qui se trouvent parfois contraints d’intervenir chirurgicalement sous la pression insistante de très jeunes patientes et avec le consentement et le soutien des parents.

La loi se substitue-t-elle aux parents ?

Dans certains cas, c’est nécessaire. Le cas de Sarah Burge est exemplaire : à 49 ans, surnommée la Barbie humaine en raison des innombrables interventions chirurgicales et esthétiques effectuées dans le seul but de ressembler à une Barbie, elle fait régulièrement des injections de botox à sa fille Hanna, âgée de 16 ans, depuis un an.

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