Plus le diagnostic et l’intervention thérapeutique seront précoces, plus la normalisation définitive des valeurs tensionnelles sera probable.

Une fois l’existence de l’hypertension confirmée, il faut faire preuve d’un maximum de discernement CLINIQUE pour identifier les patients souffrant d’hypertension secondaire chez lesquels l’élimination de la cause de l’hypertension peut permettre :

de corriger définitivement l’hypertension ou de réduire le besoin de médicaments nécessaires pour maintenir une bonne pression artérielle, si l’on ne parvient pas à obtenir une normalisation complète des valeurs ;

de ralentir l’augmentation progressive des valeurs tensionnelles et l’aggravation de la maladie cardiovasculaire hypertensive, qui s’observe lorsque la cause de l’hypertension n’a pas été éliminée.

Plus le diagnostic étiologique et l’intervention thérapeutique ciblée sur les causes de l’hypertension auront été précoces, plus la normalisation définitive des valeurs tensionnelles sera probable avec l’élimination de la cause de l’hypertension.

Il ne faut en effet pas oublier que l’hypertension de longue durée, quelle qu’en soit l’origine, entraîne une remodélisation cardiovasculaire qui se résume aux altérations suivantes :

  • augmentation du rapport épaisseur de la paroi / rayon de la lumière qui affecte les petites artères ;
  • réduction de l’élasticité et lésions athérosclérotiques des grosses artères ;
  • hypertrophie ventriculaire gauche ;
  • lésions vasculaires dans tous les organes cibles.
  • Ces altérations ne peuvent être que partiellement réversibles avec la réduction des valeurs de tension. Le remodelage artériolaire et la réduction de l’élasticité des grosses artères sont également capables de maintenir l’hypertension même après l’élimination des causes qui l’ont déterminée, car ils augmentent les résistances périphériques et la post-charge.

    Voir aussi :  Lymphocytes élevés : causes et traitement

    Il apparaît donc clairement qu’il est important de diagnostiquer avec précision et le plus tôt possible l’origine secondaire de l’hypertension. À cette fin, il existe pour chaque type d’hypertension secondaire des examens spécifiques visant à documenter son existence, à définir ses caractéristiques anatomiques et fonctionnelles et à évaluer les possibilités d’intervention thérapeutique.

    Aucun test ne présente des caractéristiques de sensibilité et de spécificité optimales et certains ne sont pas exempts de risques pour le patient. Pour ces raisons, l’application de chaque test doit être guidée par l’évaluation du rapport coût/bénéfice.

    Les méthodes de dépistage de l’hypertension secondaire appliquées à l’ensemble de la population hypertendue sont en effet inutiles et le plus grand discernement clinique doit être appliqué pour reconnaître les patients chez lesquels une origine secondaire de l’hypertension est plus probable que dans la population générale. Seuls ces patients devront subir des examens de deuxième niveau, destinés à confirmer la suspicion d’hypertension secondaire.

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