En 1981, le CDC d’Atlanta (Centers for Diseases Control) a signalé la découverte de certains cas d’une forme rare de pneumonie, la PCP (pneumonie à Pneumocystis carinii), chez des hommes homosexuels de Los Angeles.

Introduction

En 1981, le CDC d’Atlanta (Centers for Diseases Control) a signalé la découverte de certains cas d’une forme rare de pneumonie, la PCP (pneumonie à Pneumocystis carinii), chez des hommes homosexuels de Los Angeles. Des observations ultérieures ont permis d’établir que ces pneumonies touchaient des sujets immunodéprimés et qu’elles se manifestaient principalement chez ceux qui avaient subi des transfusions sanguines ou avaient eu des comportements sexuels à risque : (Les origines du vih sida). On a ainsi émis l’hypothèse de la présence d’un agent infectieux transmissible.
En juillet 1982, face à l’augmentation du nombre de ces cas, les autorités sanitaires américaines ont inventé le terme SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) pour désigner cette nouvelle pathologie.
En mai 1983, le groupe de Luc Montagnier de l’Institut Pasteur de Paris signala l’identification d’un rétrovirus qui pourrait être responsable du SIDA ; cette découverte fut confirmée la même année par Robert Gallo du National Cancer Institute de Bethesda, qui put à son tour isoler le même virus du sang de certains malades du SIDA. Ce virus a d’abord été appelé HTLV-III (Human T-Lymphocytotropic Virus type 3), en raison de sa similitude avec le HTLV-I, un rétrovirus responsable de certaines formes de leucémie. Les origines du sida documentaire. Par la suite, on a découvert que ce virus avait des caractéristiques biologiques différentes de celles des rétrovirus connus jusqu’alors, c’est pourquoi il a été appelé VIH (virus de l’immunodéficience humaine).
En mars 1985, la FDA (Food and Drug Administration) a approuvé le premier test de détection des anticorps contre le VIH, qui a été immédiatement introduit dans les examens de routine des donneurs de sang. Deux ans plus tard, en mars 1987, le premier médicament actif contre le VIH, la zidovudine (AZT), a été enregistré aux États-Unis.
En 1991, dix ans après le début de l’épidémie, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a annoncé qu’environ 10 millions de personnes dans le monde avaient contracté l’infection et qu’environ la moitié d’entre elles étaient déjà décédées du SIDA.
En 1992, les premières études visant à démontrer l’efficacité d’une thérapie à base de deux médicaments ont été menées, tandis qu’en décembre 1995, la FDA a approuvé le saquinavir, le premier d’une nouvelle classe de médicaments prometteurs, les inhibiteurs de protéase. En juillet 1996, lors de la 11e Conférence internationale sur le SIDA qui s’est tenue à Vancouver, au Canada, les succès des nouveaux régimes de thérapie combinée avec au moins trois médicaments ont été rapportés. Ces traitements sont capables de réduire à zéro la réplication virale dans le sang chez la plupart des sujets traités, arrêtant ainsi l’évolution de l’infection.
L’OMS a estimé qu’en 1997, environ 5,8 millions de personnes ont contracté le VIH (dont 590 000 enfants) à un rythme d’environ 16 000 nouvelles infections par jour, et que 2,3 millions de personnes sont décédées du SIDA.
En 1998, l’OMS estime également que plus de 30 millions de personnes ont été infectées par le virus, avec au moins 12 millions de décès depuis le début de l’épidémie. L’enthousiasme suscité dans les pays occidentaux par les succès des nouveaux traitements se heurte à la réalité épidémiologique de l’infection : en effet, la grande majorité des personnes séropositives, environ 85 à 90 %, se concentre dans les pays en développement et principalement en Afrique subsaharienne, des pays qui ne peuvent pas se permettre le coût élevé des médicaments indispensables à la thérapie. La Conférence internationale sur le SIDA qui s’est tenue à Genève en juin 1998, dont le slogan était « Bridging the Gap », a souligné ces aspects, et c’est précisément pour ces raisons que la dernière Conférence mondiale, en juin 2000, s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud.

Voir aussi :  Échographie obstétricale

Les origines du VIH

Bien que diverses hypothèses aient été émises au cours des 15 dernières années, il est désormais clair que le VIH s’est formé par un processus d’évolution naturelle : (Les origines du sida film). La théorie qui a recueilli le plus de suffrages sur l’origine du VIH soutient en effet que ce virus est issu de mutations génétiques d’un virus qui affecte certaines espèces de chimpanzés africains, le SIV (Scimmian Immunodeficiency Virus) ; Des études de biologie moléculaire ont permis d’établir un lien entre le VIH et le VIS, en identifiant une homologie génétique de 98 % entre ces deux virus, et en arrivant à construire une véritable généalogie virale. L’infection par le VIH serait donc une zoonose, c’est-à-dire une infection transmise à l’homme par d’autres espèces animales : le VIH aurait migré du réservoir des primates à celui de l’homme, probablement par le biais de la chasse ou de rites tribaux impliquant un contact avec le sang de ces animaux.
Le VIS aurait ensuite muté en VIH au cours de nombreuses années, par le biais de variations génétiques successives (Les origines du vih). Cette hypothèse a été récemment confirmée par les travaux d’un groupe de chercheurs de l’Université de l’Alabama à Birmingham, présentés lors de la 6e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes qui s’est tenue à Chicago en février 1999, où une espèce particulière de chimpanzé, le Pan troglodytes troglodytes, a été reconnue comme étant la source la plus probable de l’infection chez l’homme.
Le VIH aurait donc vraisemblablement existé depuis longtemps dans les petites communautés tribales d’Afrique : Les signes du dÃbut du vih. L’urbanisation, en particulier pendant la période coloniale, a entraîné d’importants déplacements de personnes et l’adoption de mœurs plus libres, ce qui a entraîné une augmentation des échanges sexuels, notamment en raison de la prostitution. Ces mouvements ont favorisé la propagation du VIH, créant ainsi une « base » d’individus infectés suffisante pour l’expansion future de l’infection : (Quelles sont les origines du vih sida). Par la suite, divers facteurs tels que les contacts avec l’Occident, l’utilisation de seringues hypodermiques non stériles pour les campagnes de vaccination, le recours à l’hémotransfusion en cas de paludisme, ont favorisé la propagation du VIH.
En Occident, la liberté sexuelle et la toxicomanie ont ensuite donné naissance à l’épidémie que nous avons connue dans les années 80 et 90. Un article publié dans la revue Nature par le groupe de David Ho (directeur du Aaron Diamond AIDS Research Center de New York) a rapporté la découverte de traces du génome du VIH dans un échantillon de sang appartenant à un homme qui a vécu à Kinshasa (Congo) et qui est décédé en 1959. Grâce à l’analyse moléculaire de ce virus, comparé à d’autres souches virales isolées plus récemment, il a été possible d’estimer que l’origine du VIH remontait à avant 1940, ce qui permet de supposer que la transmission du virus du chimpanzé à l’homme a eu lieu pour la première fois il y a environ 60 ans.
Dans un autre article récemment publié dans la revue Science, l’analyse des séquences génétiques du virus, élaborée à l’aide de modèles statistiques sophistiqués et de superordinateurs, a permis d’estimer que la souche d’origine du VIH remontait à 1931.

Voir aussi :  Toxoplasmose : quels sont les symptômes et comment se transmet-elle ?

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