Chercher le dialogue avec ses enfants est une bonne solution pour surmonter ensemble la période critique et rebelle typique de l’adolescence.
Qui sont les adolescents et qu’entend-on par adolescence ?
L’adolescence (du latin «adolescere» = «grandir») est par définition la période de transition de la vie qui suit l’enfance et précède l’âge adulte et qui va conventionnellement de 11 à 18 ans pour les filles et de 14 à 21 ans pour les garçons. Il s’agit d’une période caractérisée par une série de modifications somatiques, en plus d’être un moment clé pour le développement psychosocial des caractères sexuels.
L’adolescence représente une période particulièrement délicate de l’existence d’un individu, au cours de laquelle des comportements souvent communs se manifestent : pas encore adulte mais plus enfant, l’adolescent observe son corps qui change, parfois sans avoir les outils pour comprendre et gérer ce changement, il peut vivre une phase conflictuelle avec ses parents et s’interroger sur sa propre identité sociale et sexuelle. L’adolescentologie, branche de la pédiatrie qui s’occupe des sujets en âge d’adolescence, s’occupe des problèmes typiques de l’adolescent, qui nécessitent des compétences interdisciplinaires spécifiques.
La santé des adolescents
La Société française de médecine de l’adolescence (SIMA) estime qu’en France, environ 300 000 jeunes âgés de 15 à 17 ans souffrent d’au moins une maladie chronique, qui n’est pas traitée de manière adéquate, probablement en raison d’un suivi moindre de la part des médecins et des familles en raison de l’indépendance de l’individu.
En outre, selon le rapport sur la Stratégie mondiale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents 2016-2030 : guide pour soutenir l’action dans les pays de l’Organisation mondiale de la santé (dont les résultats ont été rapportés par Quotidiano Sanità), environ 1,2 million de décès ont été enregistrés en 2015 dans la tranche d’âge des 10-19 ans, pour différentes causes . En premier lieu, les accidents de la route ont causé 115 000 décès, suivis, dans l’ordre, par les infections des voies respiratoires inférieures, les suicides et les pratiques d’automutilation, la diarrhée et la noyade. Les complications liées à la grossesse figurent également parmi les causes de décès chez les adolescentes, survenues, pour plus des deux tiers, dans des pays à faible et moyen revenu en Afrique et en Asie du Sud-Est.
Environ 3 000 décès par jour, dont la plupart, selon l’OMS, pourraient être évités grâce à des services de santé adéquats, à l’éducation et au soutien social.
Les troubles psychopathologiques
Selon la Société française de pédiatrie, « les études épidémiologiques indiquent qu’un adolescent sur cinq souffre d’un trouble psychopathologique ». Les plus fréquents sont les troubles anxieux et dépressifs, ainsi que l’abus et la dépendance aux substances, tandis que le suicide est l’une des causes de décès les plus courantes chez les jeunes. Il s’agit de sujets complexes gérés par le neuropsychiatre pour enfants, mais, comme on peut encore le lire sur les pages de la SIP, le pédiatre a un rôle fondamental à jouer dans la reconnaissance et la compréhension des premiers signes de dépression, qu’il doit partager avec le spécialiste.
Les troubles de l’alimentation à l’adolescence
Pendant la croissance, l’alimentation doit soutenir la croissance de l’organisme en apportant les nutriments appropriés pour répondre aux besoins énergétiques accrus. Les adolescentes, en particulier, ont besoin d’un apport plus important en fer et en calcium au cours de leur développement.
Il est surtout important d’observer et de savoir intervenir dans la correction des comportements alimentaires irréguliers qui, à l’adolescence, peuvent aller de la consommation de malbouffe au saut de repas, jusqu’à de véritables troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, orthorexie). Ces derniers représentent un phénomène qui, selon les études, touche 2,3 millions d’adolescents rien qu’en France.
Santé reproductive et comportements sexuels
Dans un pays comme la France, où le taux de natalité a atteint un niveau négatif record, le thème de la fertilité n’est plus un tabou. Cependant, comme le rapporte Andrea Borini, président de Sifes et Mr sur les pages de Sanità24, « les informations à ce sujet sont superficielles et inexactes ». Les jeunes sont peu préparés sur le thème de la fertilité et se fient au Web pour combler leurs lacunes : pour 37,4 % des jeunes ayant participé à l’enquête de 2016 intitulée « Les jeunes et la fertilité », le réseau est la première source d’information sur ces sujets. Il suffit de penser, par exemple, que ces dernières années, le dépistage précoce en andrologie a diminué, probablement en raison de la disparition de la « visite de conscription » qui a représenté pendant des années la seule forme de dépistage pour les jeunes hommes. En conséquence, on constate une augmentation des maladies andrologiques non diagnostiquées et facilement évitables et curables.
En ce qui concerne les maladies sexuellement transmissibles, elles sont en augmentation constante dans le monde, tandis que l’âge auquel elles apparaissent diminue de plus en plus. La tendance, surtout chez les jeunes, à avoir plusieurs partenaires sexuels fait que, au niveau mondial, la population des 15-24 ans est l’une des plus exposées à ce groupe de maladies infectieuses et qu’une adolescente sur 20 présente une infection bactérienne contractée par voie sexuelle.
Selon une étude du Censis intitulée « Adolescents et Millennials : la sexualité et la prévention des maladies sexuellement transmissibles et du HPV » (2017), la distinction entre contraception et prévention n’est pas toujours claire : en effet, si 70,7 % déclarent utiliser le préservatif comme moyen de prévention, 17,6 % déclarent utiliser la pilule contraceptive pour les mêmes raisons, la considérant donc à tort non pas comme une méthode contraceptive mais comme un moyen de prévention.
Le rôle des parents dans le processus de croissance d’un adolescent
En raison de la complexité de la période de transition de l’adolescence, le rôle des parents n’est pas simple . Accusés tantôt d’indifférence, tantôt d’ingérence, le « truc » consiste à rechercher un dialogue ouvert sans préjugés ni prévention : parler, comprendre quelles sont les amitiés et les fréquentations, chercher un point de rencontre tout en maintenant le jeu des rôles parent/enfant : la relation entre les parents et les adolescents est un terrain pavé de difficultés et attribuer la faute exclusivement aux « phénomènes biologiques » serait réducteur.
Il est plutôt important que les adolescents de demain soient « préparés » à vivre ce qui sera, bien que transitoire, une nouvelle condition dès leur enfance : la famille, l’école et le réseau de relations doivent travailler à temps à la construction de relations solides et de certitudes solides.
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