Le syndrome néphrotique est un trouble des reins qui peut être causé par une grande variété d’affections, allant d’une lésion causée par un trouble des reins à une conséquence de certaines maladies systémiques, comme le diabète. Certains des symptômes du syndrome néphrotique peuvent être facilement détectés par le patient, cependant, beaucoup d’autres peuvent passer inaperçus sous d’autres maladies plus évidentes, et peuvent même causer des problèmes assez graves tels que l’insuffisance rénale aiguë. C’est pourquoi, dans cet article, nous abordons le sujet du syndrome néphrotique : causes, symptômes et traitement afin que vous puissiez reconnaître les premiers signes de la maladie et ce qu’il faut faire.

Qu’est-ce que le syndrome néphrotique ?

Le syndrome néphrotique est un trouble qui affecte les reins dans la structure qui filtre le sang pour former l’urine qui sera excrétée, connue sous le nom de glomérule. Cette structure chez les patients atteints de ce syndrome perd la capacité de retenir certains éléments du sang qui, avec un fonctionnement normal, sont normalement filtrés dans la circulation sanguine et ne sont pas excrétés de façon excessive. Typiquement, le syndrome néphrotique est caractérisé par la présence de cinq altérations dans les résultats d’analyse :

  • Proteinuria : qui est l’excrétion accrue de protéines dans l’urine.
  • Hypoalbuminémie : Diminution des taux sanguins d’une protéine appelée albumine.
  • Hyperlipidémie : augmentation du taux de cholestérol.
  • Lipidurie, qui est l’excrétion excessive de lipides dans l’urine.
  • Œdèmes localisés : Ces œdèmes se trouvent surtout dans les jambes, en raison de la rétention d’eau.

Causes du syndrome néphrotique

Le syndrome néphrotique est souvent la conséquence d’autres maladies qui affectent le rein et finissent par modifier sa perméabilité. Ces maladies peuvent affecter directement le rein produisant un syndrome néphrotique primaire ou elles peuvent être dues à l’altération d’un processus métabolique produisant un syndrome néphrotique secondaire.

Parmi les causes les plus fréquentes du syndrome néphrotique primaire, on trouve les différents types de glomérulonéphrite, qui sont généralement des affections rénales qui provoquent une inflammation du glomérule et finissent par affecter sa capacité de filtration. La cause la plus fréquente du syndrome néphrotique chez les enfants est une affection appelée maladie à changement minimal, qui affecte la perméabilité des éléments vasculaires du rein en modifiant la tension artérielle.

La cause la plus fréquente du syndrome néphrotique secondaire est le diabète, mais il peut aussi être causé par des maladies auto-immunes comme le lupus érythémateux ou le syndrome de Sjögren, l’hépatite B, le myélome multiple, le cancer, l’abus de drogues, entre autres causes.

Symptômes du syndrome néphrotique

Le changement le plus notable chez les patients souffrant du syndrome néphrotique est la formation d’œdème dans le corps à la suite de la rétention d’eau, qui commence dans les jambes et se déplace jusqu’à la région abdominale et peut également affecter les bras et le visage.

Une autre caractéristique de cette maladie est qu’à la suite d’un excès de protéines dans l’urine, elle devient plus mousseuse. En raison de la perte de protéines, la personne atteinte peut être plus sensible à l’infection, car elle réduit la capacité du système immunitaire à réagir, augmente les risques de thrombose et peut mener à la malnutrition.

Dans les cas les plus graves, le patient peut développer une insuffisance rénale aiguë, qui doit être traitée rapidement car elle peut mettre sa vie en danger.

Diagnostic du syndrome néphrotique

Le médecin effectuera un examen physique mais, en outre, des tests de laboratoire sont essentiels pour évaluer les niveaux d’albumine et de cholestérol dans le sang et la quantité de protéines excrétées dans l’urine, de sorte que trois éléments importants ont été évalués pour établir un diagnostic de syndrome néphrotique. Les tests les plus fréquents sont les suivants :

  • Test de cholestérol sanguin
  • Test de créatinine sanguine
  • Test sanguin à l’albumine
  • Tests de chimie sanguine (tests métaboliques de base et tests métaboliques complets)
  • Azote uréique sanguin (BUN)
  • Analyse d’urine complète et, surtout, clairance de la créatinine.

Dans certains cas, il se peut que votre médecin doive faire une biopsie du rein affecté et qu’il ou elle doive faire certains des tests pour éliminer des causes telles que les suivantes.

  • Anticorps antinucléaire
  • Facteur rhumatoïde
  • Cryoglobulines
  • Électrophorèse des protéines sériques (SPE)
  • Électrophorèse des protéines urinaires (UEPE)
  • Test de tolérance au glucose
  • Anticorps contre l’hépatite B et C
  • dépistage du VIH
  • Sérologie de la syphilis

Traitements pour le syndrome néphrotique

Le traitement du syndrome néphrotique est basé sur le soulagement des symptômes tout en contrôlant le facteur qui a causé la condition. Le point le plus important dans le traitement est la planification d’un régime alimentaire qui peut résoudre le problème des faibles niveaux de protéines sanguines et des niveaux élevés de cholestérol sanguin, pour ramener ces deux éléments à leurs niveaux appropriés.

Les oedèmes, causés par la rétention d’eau, peuvent s’améliorer si des diurétiques sont administrés. Un traitement à l’héparine de faible poids moléculaire comme méthode de prévention peut être administré pour prévenir la formation excessive de thrombus qui peut causer des problèmes importants.

Si le syndrome est causé par une maladie systémique, il est important de le contrôler jusqu’à ce que cela soit atteint, le syndrome peut continuer à se développer et à s’aggraver. C’est le cas, par exemple, des patients atteints du syndrome néphrotique à la suite d’un diabète, qui doivent contrôler leur glycémie, ou des personnes atteintes de maladies auto-immunes qui nécessitent la consommation d’immunosuppresseurs.

Bibliographie

  • PROTEINURIE ET SYNDROME NEPHROTIQUE – medecine.ups-tlse (voir)
  • syndrome néphrotique (voir)
  • Syndrome néphrotique et diététique – chu-toulouse (voir)
  • Le syndrome néphrotique idiopathique – orpha (voir)

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