A cause d’un rhume ou d’une allergie, votre nez est encombré, vous avez du mal à respirer, la nuit vous avez du mal à dormir et vous ne remarquez pas le goût des aliments. Pour mettre fin à ce calvaire, commencez à utiliser le spray nasal, dans n’importe quelle variante du marché et sans vous en rendre compte, vous en deviendrez dépendant.

Saviez-vous que les sprays nasaux provoquent une dépendance ? Vous connaissez peut-être quelqu’un qui est passé par là, ou vous êtes vous-même tombé dans les griffes des soi-disant décongestionnants.

Dans cet article, nous vous expliquerons le pourquoi du comment, les causes de la dépendance et les solutions possibles à ce problème encore largement méconnu. La dépendance aux sprays nasaux : découvrez de quoi il s’agit.

Rhinite médicamenteuse

La rhinite médicamenteuse est une maladie qui survient à la suite de l’utilisation excessive de décongestionnants nasaux, qui ne nécessitent normalement pas d’ordonnance, en automédication pendant une période de plus de 3 jours.

Ces décongestionnants sont utilisés en raison d’un mauvais rhume ou d’une allergie respiratoire qui bloque les voies nasales. Ces médicaments agissent en resserrant les vaisseaux sanguins du nez produits par leurs ingrédients, ce qui entraîne une décongestion.

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Cependant, si ce traitement se prolonge, l’effet inverse se produit et la muqueuse devient de plus en plus résistante au médicament, ce qui oblige à l’utiliser plus fréquemment, aggravant le problème et entraînant une boucle infinie de congestion et de décongestion si l’on n’y remédie pas.

Lorsque ces produits sont abandonnés, la congestion nasale devient extrêmement grave, ce qui rend difficile la désaccoutumance, mais la congestion n’est pas la seule chose qui maintient le patient attaché aux bouteilles.

Oxymétazoline : le coupable

L’oxymétazoline est le composant qui provoque la vasocontraction et, en cas d’utilisation prolongée, l’effet rebond qui provoque la rhinite médicamenteuse. Parmi les effets secondaires de l’oxymétazoline, outre l’effet rebond – passer d’une prise par jour à plusieurs prises en quelques heures – figurent la destruction de la muqueuse nasale, la perte de l’odorat, la perforation de la cloison nasale ou encore l’apparition d’épanchements.

Mais ses effets ne se conçoivent pas seulement du point de vue des dommages corporels, il crée également une dépendance physique et psychologique comme toute autre drogue, avec un syndrome de sevrage qui va au-delà de la congestion nasale extrême et se manifeste par de l’anxiété, des envies irrépressibles et de la nervosité.

Surmonter la dépendance

La première étape pour vaincre la dépendance à l’oxymétazoline est de prendre conscience des dommages que cette habitude cause à votre corps, qui, loin de vous aider à mieux vivre, est la cause de cet enfer.

Bien que, comme pour toute autre addiction, l’état de manque prenne le pas sur la santé dans l’échelle des priorités, il est essentiel de connaître l’avenir qui vous attend si vous continuez à vous administrer des sprays nasaux afin de tout mettre en œuvre pour vous sortir de cette situation.

Le traitement médical dure généralement environ un mois, pendant lequel les gouttes nasales doivent être arrêtées. Pour y parvenir, on administre généralement des décongestionnants sous forme de comprimés, des antihistaminiques ou même des sédatifs, car la congestion extrême ne permet même pas le repos.

Dans le même temps, il faut traiter la maladie sous-jacente à l’origine de l’utilisation des sprays, et ce n’est qu’en traitant ce problème que l’on peut éviter une future rechute.

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