Le cœur est un organe indispensable et il est sage d’être attentif à toute anomalie qui pourrait y survenir. Le souffle cardiaque est un signe caractérisé par l’émission d’un léger son ou sifflement par cet organe, devant lequel la personne peut se sentir manifestement inquiète et cherchera à déterminer et éliminer les risques qu’il peut produire. Cependant, en fonction de l’évolution ou de la gravité du souffle et des facteurs qui le produisent, vous pouvez mener une vie considérablement normale et active sans prendre de risques.

Dans cet article, nous allons vous décrire cette condition, en vous répondant si vous pouvez faire de l’exercice avec un souffle cardiaque et quelle attention supplémentaire doit être prise en compte.

Murmure cardiaque : causes et symptômes

Un souffle cardiaque est un signe par lequel vous entendez un sifflement ou un bruit irrégulier dans la poitrine, produit dans le cœur, soit pendant la diastole (relaxation et entrée de sang) ou la systole (contraction). La plupart de ces murmures sont bénins ou dits fonctionnels, qui sont inoffensifs ; dans la plupart des cas, ils se produisent chez les enfants dans le cadre de leurs caprices de croissance, mais ils ne constituent pas une menace majeure dans la plupart des cas.

Toutefois, les souffles cardiaques peuvent également être dus à une maladie cardiaque congénitale ou à des complications ; il faut donc toujours consulter un spécialiste afin de détecter la cause de ce signe anormal et, s’il s’agit d’une cause dangereuse, d’agir pour atténuer ou éliminer ce phénomène causal.

Certains des principaux déclencheurs de souffle cardiaque qui ne sont pas bénins ou qui peuvent représenter des complications majeures dans l’avenir sont :

  • Maladie cardiaque congénitale
  • Sténose aortique
  • Régurgitation ou insuffisance aortique
  • Maladie coronarienne
  • Endocardite
  • Fièvre rhumatismale

Les souffles cardiaques sont-ils dangereux ?

Les souffles cardiaques bénins chez les enfants et les adultes disparaissent souvent d’eux-mêmes avec le temps, tout comme la plupart d’entre eux ne représentent aucune menace. Dans le cas où ce symptôme provient d’autres causes, il peut mener une vie normale, en fonction non seulement de la cause, mais aussi de l’intensité du souffle indiqué par le spécialiste. Pour les souffles cardiaques, il existe une classification du grade I (doux) au grade VI (plus délicat et compromettant) :

  • Dans les 2 premiers degrés, la symptomatologie ne va pas au-delà d’un léger son et sans complications majeures de santé dans certaines situations seulement (couché, assis, debout), tant au repos que pendant l’activité physique.
  • Dans les grades III et IV, la complication est déjà plus constante, et certains symptômes supplémentaires peuvent être présents et dépendront de la cause déterminée et des pathologies particulières de chaque patient pour connaître l’intensité de l’exercice qui peut être effectué. Cependant, au moins une activité physique régulière devrait pouvoir la maintenir sans problème.
  • Pour les grades V et VI, le souffle s’accompagne déjà d’une fatigue, de douleurs et/ou d’oppression thoracique, entre autres symptômes, au repos et pendant l’activité physique. Dans ce cas, il est conseillé d’éviter les activités physiques qui nécessitent de travailler le cœur jusqu’à ce que les causes ne soient pas traitées et résolues, ou du moins qu’il y ait une percée dans le traitement.

On peut faire du sport avec un coup ?

Quelle que soit la sévérité du souffle, si l’on veut éviter les complications, il faut réduire ou éliminer certains exercices, car ils peuvent exercer une pression excessive ou travailler pour le cœur. Une personne souffrant d’un souffle cardiaque léger à modéré peut même faire de l’entraînement intensif (appelé HIIT) ou des exercices cardio normalement. Le type d’exercice qui n’est pas vraiment recommandé pour ces cas sont les exercices de force et les levées qui sont effectuées contenant de l’air, également appelés exercices d’hyperpression. Ceci inclut éviter cette dernière répétition dans une certaine série de culturisme qu’ils exécutent parfois sans respirer.

Chez un patient souffrant d’un souffle cardiaque qui veut poursuivre son activité sportive, il faut surveiller sa respiration pendant tous les exercices de force qu’il fait. Cela ne signifie pas que le travail de développement de la force et de la masse musculaire n’est pas effectué, car, par exemple, l’haltérophilie peut se faire avec une respiration continue.

Murmure cardiaque et exercice physique : recommandations

Quel que soit le degré de murmure, la personne atteinte, en particulier un adulte, doit être placée sous surveillance médicale régulière au moins tous les 6 à 12 mois et suivre les indications thérapeutiques assignées. Le patient doit porter une attention continue au souffle, s’il augmente en intensité ou en fréquence, ou s’il ressent une douleur. Si l’individu est un culturiste ou un athlète constant, il devrait maintenir son entraînement sous la supervision d’un entraîneur formé pour comprendre cette situation et/ou subir un test d’effort cardiaque pour connaître l’effort maximal sécuritaire à faire ou s’il n’y a aucun risque.

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