Qu’elle soit primaire ou secondaire, la prévention reste l’une des armes fondamentales pour lutter contre les tumeurs. Quelles sont les bonnes habitudes à adopter ?

Prévention et traitement des tumeurs

Au cours des dernières décennies, des progrès considérables ont été réalisés dans le traitement des tumeurs. Cependant, il reste encore beaucoup à faire et, en attendant de résoudre définitivement le problème du cancer, la prévention revêt une importance fondamentale. La prévention est mise en œuvre par une série d’actions conjointes, dont certaines relèvent du système national de santé (SSN), mais d’autres impliquent un petit effort personnel de la part de chacun d’entre nous.

Prévention primaire et prévention secondaire des tumeurs

Deux formes de prévention sont possibles :

la « prévention primaire », qui consiste à éliminer, ou du moins à réduire, l’exposition de l’organisme aux causes connues du cancer ;

la « prévention secondaire », qui consiste à détecter les tumeurs (ou les lésions qui précèdent leur apparition) à un stade si précoce qu’elles n’ont pas encore causé de dommages à l’organisme et peuvent être guéries par des traitements peu agressifs.

L’éducation sanitaire devient essentielle pour une prévention efficace : Prevention cancer du sein. À cette fin, l’Union européenne, dans le cadre du programme « L’Europe contre le cancer », a publié une liste de dix règles simples à l’intention de la population afin de promouvoir une prévention adéquate des cancers. DÃpistage cancer colon. Ces règles, connues sous le nom de « Décalogue européen contre le cancer », sont présentées dans leur version mise à jour dans le tableau ci-dessous. Le décalogue se compose à la fois de règles de prévention primaire et de règles visant à la détection précoce des tumeurs (prévention secondaire).
Ces dernières sont particulièrement importantes car la prévention primaire seule peut réduire en partie le risque de certains cancers, mais ne peut jamais l’éliminer complètement. Dans plusieurs régions de notre pays, et pour certains types de cancer (cancer du col de l’utérus, du sein et du côlon), il existe déjà des activités de prévention secondaire organisées dans le cadre desquelles le système national de santé invite périodiquement la population d’une tranche d’âge donnée à effectuer un examen spécifique permettant la détection précoce d’un type de cancer particulier. Dépistage cancer col utérus. On parle alors de dépistage de population.

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L’examen en question varie évidemment en fonction du type de tumeur auquel il est destiné (mammographie pour le sein, frottis pour le col de l’utérus, etc.), mais il est toujours pratiquement inoffensif. Il est prouvé que la meilleure prévention secondaire est obtenue précisément en participant à ces programmes de dépistage, grâce à la présence de mécanismes qui permettent un contrôle continu de la qualité de l’activité. Prevention cancer. Il est donc souhaitable de participer à ces programmes dans les régions où ils ont été lancés.

Le Décalogue européen contre le cancer

Prévention primaire

Prévention secondaire

Règles de prévention primaire

Les habitudes suggérées ci-dessous permettent de lutter quotidiennement contre le cancer, mais en plus d’être bénéfiques pour la santé, elles améliorent la qualité de vie.

Ne fumez pas.
Fumer n’est pas bon pour la santé. Les cigarettes augmentent le risque de contracter de nombreuses maladies : du cancer à l’infarctus ; des problèmes cardiaques à l’accident vasculaire cérébral ; de la bronchite chronique obstructive à d’autres troubles respiratoires. Sans parler du vieillissement prématuré de la peau, de la moindre résistance aux infections et de la baisse de la fertilité chez les hommes comme chez les femmes. Réduire le nombre de cigarettes et fumer du light est un pas dans la bonne direction, mais l’idéal est d’arrêter complètement. Les bienfaits ne se feront pas attendre.

Boire oui, mais avec modération
Quelques verres de vin par jour sont bons pour la santé : (Prevention cancer col uterus). L’important est de ne pas en abuser pour ne pas endommager le foie. L’abus d’alcools forts provoque une irritation de la cavité buccale, du pharynx et du premier segment de l’appareil digestif qui, à long terme, peut favoriser l’apparition de cancers, en particulier de la bouche et de l’œsophage. En bref, peu d’alcool, beaucoup de santé.

Prendre le soleil, mais avec prudence
Grande amie de la forme physique et psychologique, le soleil aide à synthétiser la vitamine D et à fixer le calcium, mais pour qu’il ne se transforme pas en ennemi, il faut le prendre avec prudence. En été, la crème solaire et une exposition modérée sont recommandées à tous, en particulier aux enfants et aux personnes à la peau claire, surtout aux heures les plus chaudes de la journée. Cela permet d’éviter les « coups de soleil », nocifs et gênants, et de ne pas favoriser, à long terme, le développement de cancers de la peau, dont le mélanome, qui peut toucher aussi bien les jeunes que les adultes.

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Améliorer l’environnement de vie, de travail et d’étude
À la maison, à l’école, au bureau, ainsi que dans l’air, dans la terre et dans l’eau, il existe plusieurs substances cancérigènes, même naturelles : un problème auquel s’attaquent des chercheurs de diverses disciplines : (Prevention cancer colon). Parmi ces ennemis, il y a l’amiante, qui peut causer des tumeurs du poumon et de la plèvre : (Prevention cancer colon alimentation). Présente dans de nombreux matériaux utilisés dans la construction et la plomberie, cette substance est désormais interdite. Dans l’environnement commun, la dose détectée est toutefois faible, ce qui n’est pas alarmant pour la population. D’autres substances nocives sont le benzène, les chromates, les composés libérés par le raffinage du pétrole et les radiations. Ces dernières sont présentes à de faibles niveaux même dans l’environnement domestique et bien qu’elles ne soient pas dangereuses, il est recommandé de bien aérer la maison. Prevention cancer pancreas. En ce qui concerne les radiations utilisées en médecine, elles sont désormais minimes, grâce aux progrès des instruments d’investigation médico-scientifique.

Manger chaque jour des fruits frais, des légumes et des aliments complets
Les spécialistes du monde entier s’accordent à dire qu’une alimentation saine est importante pour la prévention. Parmi les différentes catégories d’aliments, trois sont recommandées pour leur teneur élevée en vitamines et en fibres : les fruits frais, les légumes et les aliments complets. En ce qui concerne les deux premiers, les Américains recommandent le régime dit « 5 par jour », soit 3 portions de légumes et 2 portions de fruits : l’important est de varier et d’en consommer au moins 300 g : Prevention cancer peau. Cela permet de fournir à l’organisme toutes les vitamines et substances dont il a besoin, ainsi que de le protéger. Avec les fruits et légumes, le pain, les pâtes, le riz complet et les légumineuses aident à prévenir le cancer du côlon et du rectum et à assurer un bon fonctionnement et une bonne absorption intestinale.

Modérer les graisses et la viande, pour améliorer le tonus vital
Les graisses et la viande ne sont pas des ennemis de l’alimentation, il faut simplement les consommer avec modération. Les graisses, surtout les graisses saturées, en juste quantité, assurent le bon fonctionnement de l’organisme : (Prevention cancer testicule). Le rouge de viande est en revanche riche en fer et en vitamines des groupes B et E. Il ne s’agit donc pas de diaboliser, mais seulement de faire preuve de modération : c’est l’excès qui est nocif : PrÃvention cancer prostate. Cette règle s’applique également au poids corporel, qu’il faut contrôler en évitant l’obésité, qui peut favoriser le diabète, les maladies cardiovasculaires et même le risque de développer un cancer. En bref, la prévention primaire consiste à prendre soin de soi, en répondant aux besoins les plus naturels de l’organisme.

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Normes de prévention secondaire

La prévention secondaire vise à identifier toute forme de cancer dès le stade initial, celui où les chances de guérison sont les plus élevées. Prévention cancer poumon. Pour certains types de cancer, il est souhaitable que, par l’intermédiaire du Service national de santé, toute la population en bonne santé soit appelée à effectuer des examens spécifiques qui constituent ce qu’on appelle le dépistage de masse. Les contrôles périodiques effectués par le médecin sont tout aussi importants, même en présence d’un premier symptôme éventuel de trouble. En échange d’une telle sécurité, la prévention secondaire ne demande qu’un peu de collaboration. Elle invite chacun à écouter son corps et à signaler immédiatement au médecin tout « signe anormal ». En outre, elle suggère de respecter les fréquences indiquées ci-dessous pour effectuer les contrôles de routine.

Test de Papanicolaou

Toutes les femmes âgées de 18 à 65 ans doivent le faire une fois par an. Le test PAP permet de détecter dès le stade initial les tumeurs du col de l’utérus qui, si elles sont diagnostiquées précocement, nécessitent une intervention limitée, après laquelle une grossesse est encore possible.

Autopalpation et mammographie

L’auto-palpation des seins doit être effectuée tous les 2 ou 3 mois après l’âge de 30 ans ; elle permet de « sentir » d’éventuels nodules dans les seins. À partir de 50 ans, il faut faire une mammographie tous les 2 ans, un examen aujourd’hui si avancé qu’il permet d’identifier des tumeurs de quelques millimètres avec une exposition réduite aux rayons. Le cancer du sein, rare avant 30 ans, peu fréquent entre 30 et 40 ans et répandu après 50 ans, est la forme néoplasique qui touche le plus les femmes. Dans sa phase initiale, il est éliminé par une intervention qui épargne le sein.

L’exploration rectale

Les hommes et les femmes à partir de 40 ans doivent subir une fois par an un examen rectal pour détecter une polypose du côlon et un cancer du rectum. En cas de sang dans les selles ou de changements dans les habitudes intestinales, il est conseillé de subir un examen endoscopique.

Le contrôle de la prostate

Les hommes à partir de 50 ans doivent faire contrôler leur prostate une fois par an par toucher rectal et éventuellement par test PSA. L’efficacité de la prévention primaire ne dépend pas seulement des progrès scientifiques, mais aussi de la collaboration entre le médecin et le patient. Être à l’écoute de son corps et faire les contrôles recommandés, c’est avoir en retour une grande sécurité.

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